J’ai toujours rêvé d’aller dans le désert rouge d’Algérie, et je l’ai fait. Les images que j’ai ramenées sont ancrées dans mon esprit. Autant que les sensations. Et il est bon pour la tête, l’âme et l’esprit de se les remémorer de temps en temps. Je vous le conseille. De vous rendre dans le sud de l’Algérie et d’en faire l’expérience comme je l’ai fait. En attendant, voici des photos et quelques mots sur le Tadrart Rouge, un désert spectaculaire.
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Tadrart Rouge, le désert de mes rêves
Tadrart Rouge signifie « montagne rouge » et est une chaîne de montagnes dans le sud de l’Algérie, à la frontière de la Libye et du Niger. Il se trouve au centre du grand désert du Sahara. Pour s’y rendre, il faut faire appel aux services d’une agence touareg, ou d’une agence locale qui travaille avec eux. Dans tous les cas, ils vous aideront à obtenir un visa et un permis spécial pour cette partie du pays, et vous serez alors prêt à partir. Cela semble parfois compliqué, mais ce n’est pas si difficile et cela en vaut la peine.
Type de véhicule adapté
Pour un roadtrip en Algérie, mieux vaut opter pour un véhicule robuste et surélevé comme un SUV ou un 4×4. Les routes peuvent être en mauvais état dans certaines régions reculées. Pour louer une voiture en algérie, il est recommandé de passer par une agence réputée proposant des véhicules récents et bien entretenus.
Un modèle diesel sera plus économique sur les longues distances. Vérifiez la présence d’une roue de secours et d’un cric avant le départ.
Quelle est la particularité du Tadrart Rouge ?
Le désert rouge est un paysage à couper le souffle. Je dirais que son le point culminant de cet endroit, d’après ce que j’ai pu visiter, se trouve dans les dunes de Tin Merzouga. La beauté chromatique de l’endroit est si incroyable qu’elle vous laisse sans voix. Les couchers et les levers de soleil sont incomparables.
Depuis au moins 2 000 ans, il pleut très peu. Il ne neige pas. Le vent est le maître du silence. Et seules les peintures rupestres et les gravures dans la roche nous rappellent qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Quelques acacias solitaires et résistants comme les Touaregs se détachent dans le paysage. Et un peu d’herbe verte quand les nuages daignent apporter un peu d’eau sur le sable.
Nous avançons dans la vallée d’In Djaren en alternant marches et balades en 4×4. Les falaises rocheuses ont des formes fantastiques. Il y a beaucoup d’arches et de tours gigantesques qui semblent avoir été tordues par des forces puissantes. Leurs dimensions sont colossales.
Le sable s’accumule au gré des vents. Parfois, il semble qu’il apparaît tel un mur de vingt ou trente mètres de haut. D’autres fois, il se dresse en dunes parfaites, vierges de tout promeneur. Peut-être par un chacal, un lézard, un chameau, une gazelle. La plupart d’entre eux se déplacent la nuit, loin des regards indiscrets des humains.
A cette époque, nous traversions les dunes de Moul N’aga et grimpions sur les hauteurs de Ouan Zaouaten. Des noms qu’il faut noter pour ne pas risquer de les oublier. Des noms poétiques, mais si étranges… Nous nous arrêtons une dernière fois pour chercher des bûches pour le feu du soir. Chaque chose est un petit trésor qui permet de survivre.
Tin Merzouga, le cœur du Tadrart Rouge
Et un après-midi, nous arrivons à Tin Merzouga. Tout change à nouveau. Tout s’intensifie à nouveau. Nous longeons en 4×4 un cordon de dunes de plusieurs kilomètres. Leur couleur est presque phosphorescente. C’est très impressionnant.
Nous avons choisi une montagne pour camper à son pied. Nous montons nos tentes et partons admirer le coucher de soleil depuis le meilleur point de vue possible. Ce sera le seul coucher de soleil à Tin Merzouga, car le lendemain, nous devons poursuivre notre route. Dans le désert, on ne peut pas s’arrêter longtemps au même endroit. C’est une question de survie. Il n’y a aucune possibilité de trouver de l’eau, de la nourriture, du bois de chauffage. Nous ne pouvons donc pas manquer ce coucher de soleil même si nous sommes très fatigués.
Après avoir grimpé péniblement la pente d’une grande dune, nous observons le panorama. Un labyrinthe de montagnes et de doigts de pierre s’étend à l’horizon.
La lumière du soleil, de plus en plus basse, semble allumer de petits feux. Les reliefs, l’intensité du rouge, les ombres se détachent. Les gorges rocheuses profondes se heurtent à l’erg (étendue de dunes) orange vif. Il n’est pas nécessaire de retoucher la couleur dans le développement des photos. Elle est ce qu’elle est, ce que vous voyez.
Nous parlons tranquillement. Nous n’avons pas envie de rompre le silence, de percer le murmure du vent.
Le voile de la nuit cache tout. Sauf les étoiles et le feu de joie. Vous savez que le lendemain, le spectacle recommence et le lever du soleil… vous ne le manquerez pas non plus. Je n’ai pas l’habitude de dormir beaucoup d’heures dans le désert, mais comment rater tout ça ?
Si un voyage au Tadrart a un but, le voici, le Tadrart Rouge. J’espère vous y avoir transporté quelques minutes, je l’ai en tout cas fait en l’écrivant et en choisissant les photos.